Les Dernières Nouvelles

Cher-e-s  ami-e-s,

Notre ami Julien Molard qui vient de traverser d’autres moments un peu plus difficiles nous propose d’assister à sa prochaine conférence qu’il donnera ce jeudi 4 juillet à 18 heures, salle Michel Petrucciani, mairie de Tours, 4 Boulevard Heurteloup. Il traitera du pouvoir du Roi de France. Soyez nombreux à venir écouter ce passionné d’histoire, de la vraie histoire.

Un groupe de 4 jeunes filles, en 3ème année de formation en soins infirmiers à l’IFSI de la Croix Rouge de Tours se prépare à rejoindre Ndiongolor pour un stage pratique au poste de santé de Ndiongolor, à la clinique Psychiatrique et à l’hôpital régional de Fatick. Leur départ prévu pour le 13 septembre prochain sera d’une durée de 5 semaines. Elles se nomment Morgane, Estelle, Colline et Marine et se préparent à apporter un maximum d’aides à notre village sénégalais.
Un autre groupe en formation à l’IFSI du CHRU de Tours se prépare à partir pour 10 semaines à compter du 3 février 2025. Nous en reparlerons.
La saison des pluies arrive (entre juillet et septembre) et normalement les paysans attendent le début des pluies pour semer arachide et mil qui sont les principales cultures possibles sous ce climat. Les rizières ont pratiquement toutes été abandonnées en raison d’une mauvaise pluviosité. Cependant le dérèglement climatique a apporté un décalage de la période de mousson et depuis quelques années nous constatons des journées ou les précipitations atteignent des valeurs inhabituelles… Fin août 2020 il a plu en un jour a Dakar et dans la région de Kaolack (très sèche région) la valeur de 3 mois de précipitations provocant d’importantes inondations avec la destruction de nombreuses maisons construites en pisé.

Voici les dernières nouvelles de Ndiongolor :

Chers amis,

Au niveau de l’école, la principale information concerne les résultats obtenus lors de l’essai IEF organisé les 16 et 17 mai pour l’ensemble des élèves en classe de Cm2 de l’IEF de Diofior. L’école avait présenté 30 candidats dont  16 garçons et 14 filles. A l’issue du concours, nous avons obtenu un pourcentage de réussite de 46 ,66% réparti comme suit : 04 garçons (25%) et 10 filles (71 ,42%)sur les 05 écoles qui constituaient le centre de Ndiongolor, nous nous sommes classés troisième. Le constat que nous faisons d’emblée est que le niveau des élèves a lourdement baissé cette année.

L’examen du CFEE et le concours d’entrée en sixième sont fixés pour le mardi 25 et le mercredi 26 juin 2024.

Pour les travaux de construction de l’osmoseur, je signale que le bâtiment à kiosque osmoseur est déjà construit et élevé jusqu’à hauteur normale. Les parpaings pour daller le toit sont aussi disponibles. Le mur de clôture est terminé. Il reste à poser la porte d’entrée et celle du garage. Nous avons reçu le plan de construction d’une chambre et d’un magasin de stockages de bidons d’eau. Le problème rencontré pour le moment est de trouver des ouvriers fabricants de parpaings sur place pour nous. Je suis en contact avec trois équipes d’ouvriers et j’ai espoir que ça va vite se régler et que les travaux de maçonnerie vont redémarrer. Nous avons mis en arrêt les travaux du bâtiment à kiosque osmoseur pour que les deux bâtiments puissent soutenir une même et unique dalle.

Bien cordialement

Abdoulaye NDOUR

Bonnes vacances pour vous toutes et vous tous. Un petit supplément va rappeler quelques souvenirs à celles et ceux qui ont eu la joie d’apprendre ce poème d’Émile Verhaeren. Il est décédé 20 ans avant les premiers Congés payés, vous pourrez constater que c’était une autre façon d’aborder les congés… Comme quoi la notion de bonheur, et c’est peut-être tant mieux (voire tant pis selon), a beaucoup évolué ; Ceci fait aussi partie de l’histoire de l’Europe… :


Dès le matin, par mes grand-routes coutumières
Qui traversent champs et vergers,
Je suis parti clair et léger,
Le corps enveloppé de vent et de lumière.

Je vais, je ne sais où. Je vais, je suis heureux ;
C’est fête et joie en ma poitrine ;
Que m’importent droits et doctrines,
Le caillou sonne et luit sous mes talons poudreux ;

Je marche avec l’orgueil d’aimer l’air et la terre,
D’être immense et d’être fou
Et de mêler le monde et tout
A cet enivrement de vie élémentaire.

Oh ! les pas voyageurs et clairs des anciens dieux !
Je m’enfouis dans l’herbe sombre
Où les chênes versent leurs ombres
Et je baise les fleurs sur leurs bouches de feu.

Les bras fluides et doux des rivières m’accueillent ;
Je me repose et je repars,
Avec mon guide : le hasard,
Par des sentiers sous bois dont je mâche les feuilles.

Il me semble jusqu’à ce jour n’avoir vécu
Que pour mourir et non pour vivre :
Oh ! quels tombeaux creusent les livres
Et que de fronts armés y descendent vaincus !

Dites, est-il vrai qu’hier il existât des choses,
Et que des yeux quotidiens
Aient regardé, avant les miens,
Se pavoiser les fruits et s’exalter les roses !

Pour la première fois, je vois les vents vermeils
Briller dans la mer des branchages,
Mon âme humaine n’a point d’âge ;
Tout est jeune, tout est nouveau sous le soleil.

J’aime mes yeux, mes bras, mes mains, ma chair, mon torse
Et mes cheveux amples et blonds
Et je voudrais, par mes poumons,
Boire l’espace entier pour en gonfler ma force.

Oh ! ces marches à travers bois, plaines, fossés,
Où l’être chante et pleure et crie
Et se dépense avec furie
Et s’enivre de soi ainsi qu’un insensé !